Le fonctionnement de la voie dédiée

La mise en œuvre de la voie dédiée repose essentiellement sur un système de signalisation avec des panneaux fixes et des panneaux  lumineux à message variable qui permettent d’activer et de désactiver le dispositif sur commande.

C’est l’allumage du « losange blanc » qui signale que la voie est réservée aux mobilités collectives.

Lorsqu’il est éteint, tous les usagers peuvent à nouveau emprunter la voie de gauche.

Le contrôle est un dispositif majeur pour garantir l’efficacité de la voie réservée.

Des totems surmontés de caméras auront pour fonction de distinguer les catégories de véhicules (taxis ou autobus par exemple), de compter les passagers à l’avant comme à l’arrière, et de lire les plaques minéralogiques avant et arrière.

Le système propose à un agent assermenté d’observer et de vérifier les véhicules potentiellement en infraction avant de sanctionner les infractions avérées par une amende de 135€.

Ce système est appelé la vidéo-verbalisation par ordinateur (VAO).

Comme pour toute politique publique, la Ville de Paris a décidé de mettre en place un dispositif d’évaluation de la voie dédiée, selon une méthodologie adaptée à ce projet.

Les principaux indicateurs suivis pourraient être les suivants :

• efficience de la voie dédiée : taux de remplissage des véhicules, mesure de la congestion, report sur les axes concurrents, temps de parcours individuels, etc. ;
• sécurité routière : évènements, accidentalité, comportement des usagers, vitesse, etc. ;
• environnement : bruit, qualité de l’air et émissions de CO2.

Ce dispositif fera l’objet d’un suivi annuel, par un collège d’acteurs publics, institutionnels, professionnels et usagers. Une évaluation sera réalisée dès 2024.

• Tous les véhicules avec au moins 2 personnes à bord, sauf les poids lourds.
• Les taxis.
• Les transports collectifs : bus, autocars, transports scolaires.
• Les transports de personnes à mobilité réduite (PMR).
• Les véhicules de secours, d’assistance et de police.

Le principal attrait de la voie dédiée pour les véhicules autorisés à y circuler étant la priorisation offerte (effet coupe-file), les voies dédiées pourraient par exemple être activées en heure de pointe du matin et du soir, soit tous les jours de la semaine, soit uniquement du lundi au vendredi.

Les plages d’activation pourront être déterminées en prenant en référence l’évolution du trafic dans la journée.
L’observation des courbes de trafic moyen permet de proposer, dans une première approche, une plage de fonctionnement optimale de 6h30 à 11h00, et de 15h30 à 20h00.

Les événements particuliers, et notamment les accidents, seront pris en considération pour  désactiver le dispositif par tronçon.

Lorsque la voie dédiée est activée, il est préconisé de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h, afin de limiter le risque d’accident lié à un trop grand écart de vitesse avec les voies de droite, notamment en cas de changement de file.

Outre l’avantage « coupe-file » proposé sur le périphérique lors de l’activation de la voie dédiée, la Ville de Paris envisage un travail conjoint avec les collectivités franciliennes pour étudier les mesures suivantes :

• partager et faire connaitre les plateformes de mise en relation de covoitureurs ;
• développer la mise en place de covoiturage au sein des entreprises ;
• créer des aires de covoiturage, des parcs-relais, arrêts « covoit’ minute », etc.

Cette consultation doit également permettre de recueillir tous les avis, idées, attentes des usagers pour faciliter leur pratique du covoiturage.

Par ailleurs, des mesures régionales et nationales sont déjà en vigueur :

• depuis 2017, Île-de-France Mobilités soutient le covoiturage grâce à un dispositif qui assure la gratuité pour les abonnés Navigo annuels, mensuels et Imagin’R ;
• d’autres mesures d’incitation financière sont également proposées dans le cadre du Plan national covoiturage du quotidien avec notamment une prime de 100 € pour les primo-conducteurs.