Foire aux questions

  • Cette voie dédiée au covoiturage, transports collectifs et taxis, ainsi créée sur les 35 km de voirie de part et d’autre du boulevard périphérique sera aménagée sur la voie de gauche, afin de garantir les meilleures conditions de son fonctionnement, et sa bonne fluidité : éviter les perturbations liées aux entrées/sorties des bretelles et échangeurs et les remontées de file éventuellement associées.

     

  • Oui, la voie dédiée au covoiturage, transports collectifs et taxis sera instaurée dans les deux sens de circulation, sur les 35 km de boulevard périphérique, sans distinction du nombre de voies. Elle sera mise en place en deux temps, avec en premier lieu la pérennisation des voies olympiques de Porte de Sèvres à Porte de Bercy en passant par le nord. Puis, dans un second temps, la voie dédiée sera mise en place sur la partie sud du périphérique, entre la Porte de Sèvres et la Porte de Bercy.

  • Le principal attrait de la voie dédiée pour les véhicules autorisés à y circuler étant la priorisation offerte (effet coupe-file), les voies dédiées devront donc être activées en heure de pointe du matin et du soir, et non toute la journée de façon continue. Les plages d’activation pourront être déterminées en prenant en référence l’évolution du trafic dans la journée. L’observation  des courbes de trafic moyen permet de proposer, dans une première approche, une plage de fonctionnement optimale de 6h30 à 11h00, et de 15h30 à 20h00. Les plages horaires d’activation sont ouvertes à la consultation du public et seront précisément définies à l’issue de la présente procédure de participation du public.

  • Le dispositif pourrait être activé tous les jours de la semaine, sans distinction entre les jours de semaine et le week-end. Les volumes de déplacements le samedi sont comparables à ceux d’un jour de semaine ; le dimanche, les volumes sont inférieurs d’environ 10 %, mais avec un taux de covoiturage plus important. Ce sujet est donc ouvert à la consultation.

  • La signalisation de la voie dédiée sera réalisée grâce à des panneaux fixes et des panneaux lumineux à message variable. Les panneaux fixes indiqueront que la voie est dédiée à certaines catégories d’utilisateurs. Les panneaux lumineux permettront d’assurer un fonctionnement dynamique et adaptatif de la voie dédiée qui peut être activée ou désactivée sur commande, en fonction des conditions de circulation en temps réel. L’activation de la voie se manifestera alors par l’allumage du « losange blanc », au bord de la voie dédiée (la voie la plus à gauche). Lorsque la voie dédiée sera désactivée, les « losanges blancs » ne seront pas allumés, et tous les usagers pourront emprunter la voie de circulation.

  • Oui, les voies dédiées sont ouvertes à tout véhicule (sauf poids lourds) occupé par deux personnes ou plus, quel que soit l’âge (les bébés aussi) ou le lien de parenté des occupants.

     

  • Non, la voie dédiée est une possibilité, et pas une obligation. Un véhicule autorisé peut s’insérer ou en sortir, à tout moment, notamment pour entrer ou sortir aux échangeurs intermédiaires.

  • Cela dépend du nombre de personnes sur la moto. Seul, ce n’est pas possible, à deux, il est possible d’emprunter cette voie réservée. En effet, à moto comme en voiture, la voie réservée est accessible dès que le mode de déplacement transporte deux personnes ou plus.

  • Non, les poids lourds (à partir de 3,5 tonnes) ne sont pas autorisés sur la voie dédiée au covoiturage pour des raisons de sécurité, quel que soit le nombre de personnes transportées.

  • Oui, les voies dédiées sont accessibles aux taxis, même à vide, car les taxis sont assimilés à un transport collectif.

  • Cela dépend. Les VTC roulant sans passager ne sont pas autorisés sur la voie réservée. Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

  • Les 8 lignes de bus du réseau de transports en commun pourront circuler sur ces voies. Cependant seules 5 lignes de bus seront concernées par les horaires d’activation de la voie dédiée (les noctibus ne circulant pas aux heures de pointe), il s’agit des lignes : Roissy bus, Orlybus ; N° 216 ; N° 299 ; N° 351. D’autres lignes de bus pourraient voir le jour sur cette voie dédiée. Les cars de tourisme, lorsqu’ils ne sont pas vides, sont considérés comme des véhicules transportant deux passagers ou plus et à ce titre sont autorisés sur la voie dédiée au covoiturage.

  • Oui, les véhicules des services de secours, notamment les véhicules hospitaliers, des services de police, de gendarmerie et des services d'incendie pourront emprunter cette voie.

     

  • Cela dépend. Les véhicules à très faibles émission avec un seul passager ne sont pas autorisés sur la voie réservée. Ils sont cependant autorisés en situation de covoiturage à partir de deux personnes ou plus.

  • Un dispositif de contrôle sera mis en place sur différents emplacements de la voie pour s’assurer que seuls les véhicules autorisés empruntent la voie dédiée aux heures d’activation. Une amende de 135 euros est prévue pour les usagers en infraction.

  • Le contrôle de la voie de covoiturage sera assuré par un système de vidéo verbalisation par caméras qui permettra de repérer le covoiturage : caméras de reconnaissance de forme et caméras de reconnaissance de plaques associées à un dispositif d’interrogation de liste blanche. Afin d’effectuer ces contrôles, des totems supportant plusieurs caméras seront mis en place le long des voies du périphérique.
    Ces équipements serviront dans un premier temps à contrôler l’utilisation de la voie olympique pendant les JOP. Ils serviront dans un second temps à contrôler le bon usage de la voie dédiée au covoiturage.       
    Le type de contrôle envisagé est la vidéo verbalisation par ordinateur (VAO). Ce contrôle consiste à compléter le contrôle de vidéo verbalisation par un dispositif de détection intelligente. L’agent assermenté peut ainsi n’observer que les cas présélectionnés par l’ordinateur, et procéder le cas échéant à l’édition d’un PV électronique. Ce contrôle sera opéré par les services de police municipale.

Réponses complémentaires apportées aux questions posées par le public dans le cadre de la consultation

  • Un véhicule propre est un véhicule produisant peu ou pas d'émissions polluantes lors de son utilisation. Une zone de circulation apaisée est une rue ou un ensemble de rues où des dispositions en termes de réglementation de la circulation et d'aménagement ont été prises pour réduire le trafic motorisé et sa vitesse.

    La mise en place d’une voie dédiée sur le boulevard périphérique ne vise pas spécifiquement les véhicules propres, qui ne font pas partie de la liste des ayants-droits proposés, et ne s’inscrit pas dans une zone de circulation apaisée, mais répond à un objectif commun de diminution des nuisances sonores et des émissions de polluants.

  • La pratique régulière du covoiturage sur le boulevard périphérique aura un effet positif sur le pouvoir d’achat des usagers, qu’ils soient conducteurs ou passagers en situation d’autopartage, grâce au partage du coût de déplacement (ces usagers étaient auparavant seuls chacun dans leur voiture et payaient l’intégralité du coût).

    Un salarié automobiliste qui habite à 30km de son lieu de travail et qui covoiture quotidiennement en alternance avec un voisin ou un collègue peut ainsi économiser près de 2 000 € chaque année (Plan national de covoiturage du quotidien)

    Les covoitureurs pourront également bénéficier de mesures d’accompagnement financier qui passent par la mise en relation d’usagers (par une application dédiée) à travers plusieurs dispositifs :

    - Une gratuité pour les passagers détenteurs de Pass Navigo et une indemnité pour les conducteurs pouvant aller de 1,5€ à 3€ (selon certaines conditions et en fonction du nombre de passagers et de la distance parcourue) ;

    - Un soutien au covoiturage lors de grèves ou « pics de pollution », allant de 2,25€ à 4,5€ ;

    - Une mesure incitative issue du nouveau plan national covoiturage du quotidien, prévoit une prime de 100 € pour les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage courte distance pour 10 trajets réalisés en covoiturage.

     

  • La Ville dispose à ce jour de données relatives à la fréquentation du boulevard périphérique et à ses impacts en termes de pollution et de nuisance sonore qui proviennent de différentes sources :

    • les données issues de boucles de comptage disposées sur tout le parcours du boulevard périphérique et de ses bretelles ;
    • l’utilisation des données GPS de téléphones mobiles ;
    • les comptages vidéo fournis par les caméras mises en place ponctuellement ;
    • les sondages auprès d’usagers sur les usages de l’infrastructure ;
    • la mesure de la qualité de l’air par AirParif, avec une résolution de 10 m et une prise en compte des paramètres influant sur les niveaux de pollution ;
    • les capteurs de niveaux sonores.

    Ces études sont consultables sur le site : Documentation | Périphérique voie dédiée (peripherique-voie-dediee.paris)

    Dans le cadre de la mise en place de la voie dédiée aux mobilités collectives (covoiturage, transports collectifs et taxis) sur le périphérique, l’ensemble des outils de mesures seront répertoriés et mis à disposition pour établir un protocole annuel d’analyse des données.

  • La Ville de Paris prévoit la mise en place d’un protocole d’évaluation qui traitera notamment du suivi de l’évolution du trafic, des éventuels reports, des temps de parcours et de l’accidentologie. La méthodologie reste à préciser dans le cadre de la mission d’accompagnement qui serait confiée au CEREMA, et dont le guide d’évaluation « a posteriori » des voies de covoiturage présente d’ores et déjà une méthodologie très complète.

  • La ville de Paris a fait le choix d’une gestion dynamique très souple de la voie dédiée au covoiturage, pour laquelle il n’existe pas à ce jour de modèle de simulation de trafic. En contrepartie, une évaluation de ses impacts sera réalisée annuellement dès sa mise en place.

    Cette gestion dynamique permettra une désactivation de la voie par section en cas d’incident et sera adaptée à l’observation de certaines données de trafic. Les seuils de désactivation pré définis seront définis dans le cadre du dispositif d’évaluation.

  • Les modèles de simulation de trafic ne permettent pas d’évaluer l’évolution de l’accidentologie. Cependant, la Ville de Paris envisage la mise en place d’un protocole d’évaluation qui traitera notamment du suivi de l’évolution de l’accidentologie. La méthodologie reste à préciser dans le cadre de la mission d’accompagnement qui serait confiée au CEREMA, et dont le guide d’évaluation « a posteriori » des voies de covoiturage présente d’ores et déjà une méthodologie très complète.

  • Le principal attrait de la voie dédiée pour les véhicules autorisés à y circuler étant la priorisation offerte (effet coupe-file), les voies dédiées seront activées en heure de pointe, et non de façon continue. Toutefois, la gestion dynamique de la voie dédiée au covoiturage laissera une grande souplesse dans la gestion du dispositif. L’observation de certaines données de trafic permettra au besoin de désactiver la section considérée, notamment en cas de remontée de file sur des secteurs particulièrement sensibles. A l’instar du fonctionnement de la voie d’insertion de l’A1 sur le périphérique, la voie dédiée pourrait être désactivée s’il est constaté un blocage au niveau de certaines bretelles desservant des sites sensibles, ou aux abords certains tunnels de plus de 300m.

    Enfin, la Ville de Paris prévoit la mise en place d’un protocole d’évaluation notamment avec le concours du CEREMA qui permettra d’identifier l’impact de la voie au niveau des points d’échange en amont du boulevard périphérique.

  • La Ville de Paris envisage la mise en place d’un protocole d’évaluation qui traitera notamment du suivi de la qualité de l’air. La méthodologie reste à préciser dans le cadre de la mission d’accompagnement qui serait confiée au CEREMA. Une première campagne de mesure a été réalisé par AirParif en 2020, et pourrait être reconduite régulièrement dans le cadre de cette évaluation.

  • Aujourd’hui :

    • Environ 1,5 million de trajets sont réalisés sur le boulevard périphérique parisien durant un jour type en semaine, et 10 millions de trajets sont réalisés chaque semaine.
    • Le taux d’occupation moyen en France oscille entre 1,1 et 1,24 selon les études, il monte à 2,25 pour les covoitureurs.
    • La part de véhicule sur le boulevard périphérique en covoiturage est de 15 à 20% selon les plages horaires notamment en semaine.
    • Environ 50% des trajets sont des trajets domicile travail, plus propice au covoiturage.

    Le gain potentiel en termes de réduction du nombre de véhicules à l’échelle métropolitaine est donc important.  Les résultats dépendront cependant de l’attractivité des mesures de développement du covoiturage au niveau national, régional et local.

  • La Ville de Paris prévoit la mise en place d’un protocole d’évaluation notamment avec le concours du CEREMA. Cette évaluation de l’utilisation et des impacts de la voie dédiée, dont la durée et la périodicité sont à définir, permettra une éventuelle adaptation de ses modalités de fonctionnement si elle s’avérait nécessaire. Par ailleurs, la mise en œuvre de la voie dédiée est une mesure d’exploitation, nécessitant uniquement des travaux d’équipement, (réseaux électriques et informatiques et signalétique) mais aucun aménagement, le dispositif est donc aisément réversible.

  • Pour être aux normes, les vitres avant d’un véhicule (pare-brise et vitres latérales avant) doivent laisser passer au moins 70 % de la lumière, la pose de films teintés non conformes expose le conducteur à une amende de 135€ et un retrait de 3 points sur son permis de conduire. Les caméras pourront donc identifier le nombre de personnes à travers les vitres avant du véhicule, et s’il n’est pas aux normes, le conducteur s’exposera à une amende. Par ailleurs, des dispositifs de contrôle intégrant des caméras thermiques permettront de contrôler également les véhicules qui n’auraient pas des vitres avant aux normes, ou des vitres teintées à l’arrière.

  • L’orientation des caméras permettra de ne photographier que la partie supérieure des passagers, et le logiciel de gestion des images « floutera » leur visage de manière systématique. Par ailleurs, le dispositif de contrôle fera l’objet d’une déclaration CNIL au regard du respect de la RGPD (notamment pour le fichier des plaques d’immatriculation des véhicules en infraction, des images et des traitements qui en seront faits).

  • Le dispositif de verbalisation assistée par ordinateur (VAO) identifiera les véhicules détectés potentiellement en infraction. Les agents de la police municipale auront la charge de vérifier et de qualifier l’infraction pour émettre le procès-verbal électronique. 

    Le PV sera ensuite traité par l’ANTAI qui sécurise les données du PV électronique. Les pièces qualifiant l’infraction seront stockées en cas de réclamation sur un support sécurisé et sur un site sécurisé de la police municipale, selon le dispositif actuellement existant.

  • Le contrôle de la voie de covoiturage sera assuré dans un premier temps par un système de vidéo- verbalisation par caméras qui permettra de repérer le covoiturage (caméras de reconnaissance de forme et caméras de reconnaissance de plaques associées à un dispositif d’interrogation de liste blanche), puis dans un second temps par un système de contrôle automatisé lorsque la législation le permettra.

    Le contrôle de la vidéo-verbalisation sera assuré par des agents de la direction de la police municipale et de la prévention (DPMP). Cette mission a été intégrée par anticipation dans le plan de charge de la DPMP lors de sa mise en place et le recrutement des effectifs de la police municipale a déjà pris en compte ces besoins.

  • La mise en place d’une voie dédiée n’amène aucune spécificité sur les règles du code de la route. En cas de verbalisation contestée, le recours est de droit.

  • L’insertion des véhicules autorisés à circuler sur la voie dédiée se fera dans les mêmes conditions que le fonctionnement actuel, en s’adaptant à la vitesse moyenne de la voie, en respectant les distances de sécurité et en anticipant le passage d’une voie à l’autre. Une réduction de la vitesse à 50km/h sur l’ensemble des files permettrait de limiter le différentiel de vitesse entre les voies et de changer de voie en toute sécurité.

  • Il n’y a aucun régime de priorité particulier pour les usagers empruntant la voie dédiée, c’est donc le régime général du code de la route qui s’applique. En matière de changement de file notamment, l’usager souhaitant accéder ou sortir de la voie dédiée devra toujours donner la priorité aux voitures ou aux autres usagers de la route qui se trouvent sur la voie de circulation dans laquelle il souhaite s’insérer.

  • La voie de covoiturage sera aménagée sur la voie de gauche, afin de garantir les meilleures conditions de son fonctionnement, et sa bonne fluidité.

    En cas d’évènement particulier sur le réseau, ou d’accident, la section impactée par une réduction de voie pourra être désactivée. La réactivation interviendra en fin d’incident/d’accident, et après résorption de la congestion éventuellement générée, sur décision des opérateurs. L’observation de certaines données de trafic permettra au besoin également de désactiver la section considérée.

  • La voie dédiée au covoiturage fonctionnera de la même manière sur les différentes sections du périphérique (de 4, 3 et 2 voies), les réductions du nombre de files concernant les files de droite.

    La gestion dynamique de cette voie offrira une grande souplesse dans sa gestion, notamment pour les sections du boulevard périphérique à 2 voies, avec 7 sections activables et désactivables par les opérateurs en fonction des besoins identifiés en temps réel.

  • Les véhicules d‘urgence étant autorisés à circuler sur la voie dédiée, pourront bénéficier de l’effet « coupe-file » justifiant son activation. La voie dédiée devrait accueillir entre 20 et 25% du trafic actuel, elle ne sera donc pas complètement « dégagée » mais permettra aux véhicules d’urgence de circuler sur la voie la plus fluide. En cas de saturation de la voie dédiée, celle –ci pourra être désactivée dans le cadre de sa gestion dynamique, le boulevard périphérique reviendra donc à un fonctionnement identique à la situation actuelle.

  • Ces utilisateurs seraient autorisés à circuler sur la voie dédiée lorsqu’ils partagent leur véhicule avec un ou plusieurs autres passagers. Il n’est pas prévu actuellement qu’ils soient autorisés à l’utiliser s’ils sont seuls dans leur véhicule, même s’ils sont passés par une application de covoiturage pour proposer de partager leur trajet, car les dispositifs de verbalisation actuels ne permettront pas ce type de contrôle. 

    Cependant une évaluation du fonctionnement de la voie dédiée, de son utilisation et ses impacts sur plusieurs années est prévue, elle permettra une éventuelle adaptation de ses modalités de fonctionnement et de contrôle si elle s’avérait nécessaire.

  • La définition actuelle du covoiturage vise 2 personnes ou plus. Cependant une évaluation de son fonctionnement, de son utilisation et ses impacts sur plusieurs années est prévue, elle permettra une éventuelle adaptation de ses modalités de fonctionnement si elle s’avérait nécessaire. Et notamment, si le taux de covoiturage à deux personnes augmente les premières années au point de saturer la voie dédiée, il pourra être envisagé de passer à 3 personnes minimum pour emprunter la voie dédiée.

  • La liste des usagers autorisés à utiliser la voie dédiée est soumise à la consultation du public et ne comprend pas à ce jour les motos avec conducteur seul. Elles seraient donc verbalisées si elles empruntaient la voie dédiée sans accueillir de passager supplémentaire, mais ne seraient pas verbalisées si elles circulaient en inter-files. 

    En effet, la pratique actuelle de l’inter-files est autorisée, dans le cadre de l’expérimentation lancée le 2 août 2021, sur les autoroutes et les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d'au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h. La circulation inter-files se pratique à une vitesse de 50 km/h au maximum, avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules. Lorsque le trafic se fluidifie et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files, les deux ou trois-roues motorisés doivent reprendre leur place dans les voies.

    Le nombre de changements de file liés à la mise en place de la voie dédiée ne devrait pas augmenter puisque cette voie accueillera une circulation un peu moins dense, donc potentiellement moins de véhicules qu’aujourd’hui.

  • Les artisans et les véhicules professionnels ne sont actuellement pas inclus dans la liste des ayants-droits soumise à la consultation du public, et ne pourraient emprunter la voie qu’en dehors de ses horaires d’activation ou lorsqu’ils sont en situation de covoiturage.

    Les véhicules utilitaires représentent aujourd’hui près de 16% du trafic, et les poids lourds près de 4%. Les véhicules en covoiturage représentent aujourd’hui de l’ordre de 15 à 20% des véhicules en circulation sur le BP.  Ajouter les véhicules professionnels et des ayants-droits à la liste actuellement proposée porterait à près de 40% des usagers la part des ayants droit de la voie dédiée.

    La nécessaire condition de fluidité de la voie dédiée limite la liste des ayants droit qui seraient admis à emprunter cette voie dédiée. Le nombre d’ayants-droits étant nécessairement limité pour que la voie dédiée reste fluide et offre un gain de temps à ses usagers, toute entrée d’une nouvelle catégorie d’usagers dans la voie dédiée pourra nécessiter d’en modifier les autres.

  • Les ayants-droits envisagés à ce stade pour la voie dédiée sont :

    • les véhicules en covoiturage 2+ (véhicules occupés par au moins deux personnes) dont les VTC en course ;
    • les taxis ;
    • les transports publics collectifs (les lignes régulières RATP ; les lignes touristiques habilitées par IDFM ; les transports scolaires ; les transports PMR ) ;
    • les véhicules de secours, d’assistance et de police.

    Les titulaires de carte d’invalidité ne sont actuellement pas inclus dans la liste des ayants-droits soumise à la consultation du public, et ne pourraient emprunter la voie qu’en dehors de ses horaires d’activation ou lorsqu’ils sont en situation de covoiturage.

    En fin de consultation, la Ville de Paris établira un bilan de toutes les catégories d’usagers ayant demandé à pouvoir circuler sur la voie dédiée. Elle pourra revoir et adapter la liste d’ayants-droits soumise initialement à la consultation (covoiturage, transports en commun, taxis, secours), en conservant cependant un équilibre global afin de permettre un bon fonctionnement de la voie dédiée. En effet, le nombre d’ayants-droits étant nécessairement limité pour que la voie dédiée reste fluide et offre un gain de temps à ses usagers, toute entrée d’une nouvelle catégorie d’usagers dans la voie dédiée pourra nécessiter d’en modifier les autres.

  • Les véhicules personnels des professions médicales autres que les ambulances et pompiers ne sont actuellement pas inclus dans la liste des ayants-droits soumise à la consultation du public.

    En fin de consultation, la Ville de Paris établira un bilan de toutes les catégories d’usagers ayant demandé à pouvoir circuler sur la voie dédiée. Elle pourra revoir et adapter la liste d’ayants-droits soumise initialement à la consultation (covoiturage, transports en commun, taxis, secours), en conservant cependant un équilibre global afin de permettre un bon fonctionnement de la voie dédiée. En effet, le nombre d’ayants-droits étant nécessairement limité pour que la voie dédiée reste fluide et offre un gain de temps à ses usagers, toute entrée d’une nouvelle catégorie d’usagers dans la voie dédiée pourra nécessiter d’en modifier les autres.

    Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

  • Les taxis disposent d’une licence dédiée au transport de personnes et ne répondent pas aux mêmes règles de circulation que les VTC (notamment en matière d’autorisation de circuler sur la voie publique et de formation). C’est pourquoi, à ce jour, les VTC roulant sans passager ne seraient pas autorisés sur la voie réservée. Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

  • Il n’est pas prévu à ce stade de création de nouvelle ligne de bus, ni à fortiori d’arrêt de bus sur le boulevard périphérique. Les transports publics collectifs empruntant actuellement le boulevard périphérique (les lignes régulières RATP ; les lignes touristiques habilitées par IDFM (Ile de France mobilité) ; les transports scolaires ; les transports PMR ; les services librement organisés) ne desservent pas chaque sortie ni d’arrêt sur le boulevard périphérique.

  • La réduction de la vitesse maximale autorisée à 50Km/h est l’un des sujets soumis à consultation du public. Cette proposition répond à une préconisation du CEREMA, sur la mise en place des voies dédiées, visant à limiter le différentiel d’allure entre les véhicules plus lents sur les voies de droite et les utilisateurs de la voie dédiée à gauche. Cette réduction pourrait s’appliquer uniquement en cas d’activation de la voie sur le tronçon concerné et lorsque la voie est désactivée, la vitesse serait automatiquement relevée à 70km/h.

  • Les plages horaires proposées (de 6h30 à 11h et de 15h30 à 20h) sont soumises à la consultation du public et pourront évoluer à l’issue de cette PPVE. Toutefois, cette proposition permet de couvrir des plages horaires auxquelles le trafic est le plus dense, sans limiter l’activation de la voie aux seuls pics de circulation (plus restreints et identifiés dans les comptages réalisés par la Ville de Paris en 2020 et 2021).

  • La gestion dynamique de la voie dédiée au covoiturage laissera une grande souplesse dans la gestion du dispositif. L’observation des données de trafic permettra au besoin de désactiver la section considérée (temps de parcours sur des sections déterminées, remontée de file ponctuellement, ou différentiel de vitesse). Des seuils pourront être pré définis et ajustés par les exploitants au quotidien. Ces observations permettront de définir le fonctionnement optimal de la voie dédiée dans le cadre du dispositif d’évaluation.

  • La voie dédiée au covoiturage sur le boulevard périphérique sera activée sur des plages horaires prédéterminées.

    Constituée de 7 sections indépendantes, elle pourra être désactivée par section en cas d’évènement particulier sur le réseau, ou d’accident. La réactivation interviendra en fin d’incident/d’accident, et après résorption de la congestion éventuellement générée, sur décision des opérateurs de gestion.

    L’observation de certaines données de trafic permettra également au besoin de désactiver la section considérée, ce sera notamment le cas des périodes de grands départs en vacances. Des seuils de désactivation seront prédéfinis (temps de parcours, vitesse moyenne ou remontée de file), et pourront évoluer dans le cadre du dispositif d’évaluation. Ces observations permettront de définir à termes le fonctionnement optimal de la voie dédiée.

  • L’utilisation de la voie dédiée sera totalement gratuite.

  • L'article 124 de la loi "Climat et résilience" du 22 août 2021 prévoit la possibilité d'expérimenter pendant 3 ans, la mise en place de voies réservées à certains véhicules, sur les autoroutes et voies express du réseau routier national et des réseaux départementaux desservant une Zone à Faibles Émissions Mobilité.

    Le boulevard périphérique étant une voie du réseau communal parisien, il ne fait pas partie du réseau routier national, cette législation ne s’applique donc pas à ce projet.

  • Ce dispositif permet de soutenir les collectivités dans leurs projets de développement d'infrastructures de covoiturage (aires, lignes ou expérimentation de voies dédiées).

    Aussi, dans le cadre de ce dispositif, des mesures d’accompagnement à l’échelle métropolitaines comme des aires de covoiturage ou des lignes de covoiturage pourraient bénéficier de ce dispositif de subventionnement.

  • Ces projets répondent à des objectifs communs de réduction de la pollution, de réduction du nombre de véhicules motorisés en milieu urbain, de diminution des nuisances sonores et des émissions de polluants, et d’amélioration de la qualité de l’air à l’échelle métropolitaine et à proximité des voies empruntées. Cependant, la création d’une zone à trafic limité dans l’hypercentre de Paris est indépendante de la mise en place d’une voie dédiée sur le boulevard périphérique, cette dernière constituant un héritage des Jeux Olympique. 

    La ZTL, zone apaisée dans le centre-ville verra le jour courant 2024. Les catégories d’usagers auxquelles elle sera réservée sont les piétons, les vélos, les transports en commun et aux véhicules motorisés ayant une activité à faire dans la zone (commerçants, artisans, livreurs, personnes à mobilité réduite…).

  • Le cout de la mise en place de la voie réservée aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 18,7 M€ HT sera financé à 100 % par la Société de Livraison des Ouvrages Olympiques (SOLIDEO).

    Le cout du bouclage Sud (entre la porte de Sèvres et la porte de Bercy) de 5 M€ HT sera pris en charge par la Ville de Paris.

  • Une voie dédiée a effectivement été mise en place à Lyon jusqu’au « tunnel Fourvière », sur une section de la M6 (ex A6) dans le sens Nord/Sud sur 6 km et de la M7 (ex A7) dans le sens sud/Nord sur 5 km. L’activation est permanente la semaine, et les ayants-droits sont : les véhicules (y compris motos) transportant au moins 2 personnes, les véhicules Crit'Air 0, les taxis et un bus express (15E).

    Aucune évaluation détaillée des impacts de cette voie n’est consultable mais le CEREMA a communiqué un premier retour d’expérience faisant apparaitre une stabilisation des temps de parcours pour les non-covoitureurs, avec un gain pour les covoitureurs de 2 à 3 minutes sur un trajet de 10 minutes environ, soit 4 km.

  • Oui, le boulevard périphérique de Paris relève du domaine public de la Ville de Paris. La Maire de Paris y exerce la police de circulation, dans le respect des prescriptions prises par le Préfet de Police pour les aménagements de voirie envisagés sur le boulevard périphérique (article L. 2512-14 du code général des collectivités territoriales et décret n°2017-1175 du 18 juillet 2017).

  • Proposé par la mission d’information et d’évaluation transpartisane du Conseil de Paris consacrée   au   boulevard   périphérique   dès   2019, le projet de transformation d’une des voies du boulevard périphérique en voie dédiée au covoiturage   et   aux   mobilités   collectives a été repris à l’occasion   des   Ateliers   du périphérique. Ces derniers ont réuni (depuis 2019) l’ensemble des acteurs concernés par l’évolution de l’infrastructure et de ses abords autour d’une instance de gouvernance partagée avec les collectivités franciliennes et les parties prenantes, accompagnée et informée par l’Apur (Lien : Livre blanc - Nouvelle ceinture verte et transformations du Boulevard périphérique - Cahier 01 (apur.org)).

    Une concertation préalable des collectivités franciliennes est donc bien intervenue en amont de la consultation menée dans le cadre de cette participation du public par voie électronique qui vise l’ensemble du public concerné par ce projet, usagers ou non du boulevard périphérique.

  • La transformation des voies olympiques et paralympiques des autoroutes A1 et A13, en voies dédiées aux mobilités collectives, a fait l’objet d’une consultation du public portée par l’État en janvier 2023. Comme de nombreux aménagements prévus dans le cadre des Jeux Olympiques, ces voies dédiées ainsi que celle du boulevard périphérique s’inscrivent dans le volet héritage des Jeux. Si le fonctionnement de l’A1 et l’A13 relève de l’État, celui du boulevard périphérique est sous compétence de la Ville de Paris, qui a décidé de mettre en place cette large consultation du public, indépendante de celle portée par l’État mais en cohérence avec son calendrier et sa mise en œuvre.

  • La ville de Paris a souhaité engager une Participation du Public par Voie Électronique (PPVE) sur l’activation dynamique d’une voie dédiée sur le périphérique, et a sollicité l'expertise et l'accompagnement de la CNDP (Commission Nationale du Débat Public), qui a nommé deux garants pour une mission d’appui méthodologique. Cette consultation volontaire (sans obligation réglementaire) porte sur les modalités de fonctionnement de la voie dédiée et non sur sa mise en place. En effet la pérennisation de cette voie prévue dans le cadre des Jeux Olympiques s’inscrit à la fois dans les grands enjeux environnementaux d’aujourd’hui et de demain (améliorer la qualité de l’air, diminuer les nuisances sonores…) ainsi que dans le cadre du Plan national de covoiturage du quotidien. Une consultation a donc été privilégiée, plutôt qu’un referendum sur l’opportunité de l’activation de cette voie dynamique, afin de recueillir l’avis du public sur ses horaires d’activation, les catégories d’usagers, la limitation de la vitesse et l’accompagnement dans la pratique du covoiturage

  • L’ensemble des contributions du public, recueillies sur le registre numérique de la participation seront lues et analysées dans le cadre du bilan de la PPVE qui sera ensuite rendu public sur le site internet.

    En considérant les grands enseignements de la participation du public, la Ville de Paris établira un projet de décision définissant les modalités de mise en œuvre de la mesure sur les différents sujets soumis à la consultation du public : plages horaires, vitesse, ayants-droits, modalités d’accompagnement du covoiturage.