Foire aux questions

  • Cette voie dédiée au covoiturage, transports collectifs et taxis, ainsi créée sur les 35 km de voirie de part et d’autre du boulevard périphérique sera aménagée sur la voie de gauche, afin de garantir les meilleures conditions de son fonctionnement, et sa bonne fluidité : éviter les perturbations liées aux entrées/sorties des bretelles et échangeurs et les remontées de file éventuellement associées.

     

  • Oui, la voie dédiée au covoiturage, transports collectifs et taxis sera instaurée dans les deux sens de circulation, sur les 35 km de boulevard périphérique, sans distinction du nombre de voies. Elle sera mise en place en deux temps, avec en premier lieu la pérennisation des voies olympiques de Porte de Sèvres à Porte de Bercy en passant par le nord. Puis, dans un second temps, la voie dédiée sera mise en place sur la partie sud du périphérique, entre la Porte de Sèvres et la Porte de Bercy.

  • Le principal attrait de la voie dédiée pour les véhicules autorisés à y circuler étant la priorisation offerte (effet coupe-file), les voies dédiées devront donc être activées en heure de pointe du matin et du soir, et non toute la journée de façon continue. Les plages d’activation pourront être déterminées en prenant en référence l’évolution du trafic dans la journée. L’observation  des courbes de trafic moyen permet de proposer, dans une première approche, une plage de fonctionnement optimale de 6h30 à 11h00, et de 15h30 à 20h00. Les plages horaires d’activation sont ouvertes à la consultation du public et seront précisément définies à l’issue de la présente procédure de participation du public.

  • Le dispositif pourrait être activé tous les jours de la semaine, sans distinction entre les jours de semaine et le week-end. Les volumes de déplacements le samedi sont comparables à ceux d’un jour de semaine ; le dimanche, les volumes sont inférieurs d’environ 10 %, mais avec un taux de covoiturage plus important. Ce sujet est donc ouvert à la consultation.

  • La signalisation de la voie dédiée sera réalisée grâce à des panneaux fixes et des panneaux lumineux à message variable. Les panneaux fixes indiqueront que la voie est dédiée à certaines catégories d’utilisateurs. Les panneaux lumineux permettront d’assurer un fonctionnement dynamique et adaptatif de la voie dédiée qui peut être activée ou désactivée sur commande, en fonction des conditions de circulation en temps réel. L’activation de la voie se manifestera alors par l’allumage du « losange blanc », au bord de la voie dédiée (la voie la plus à gauche). Lorsque la voie dédiée sera désactivée, les « losanges blancs » ne seront pas allumés, et tous les usagers pourront emprunter la voie de circulation.

  • Oui, les voies dédiées sont ouvertes à tout véhicule (sauf poids lourds) occupé par deux personnes ou plus, quel que soit l’âge (les bébés aussi) ou le lien de parenté des occupants.

     

  • Non, la voie dédiée est une possibilité, et pas une obligation. Un véhicule autorisé peut s’insérer ou en sortir, à tout moment, notamment pour entrer ou sortir aux échangeurs intermédiaires.

  • Cela dépend du nombre de personnes sur la moto. Seul, ce n’est pas possible, à deux, il est possible d’emprunter cette voie réservée. En effet, à moto comme en voiture, la voie réservée est accessible dès que le mode de déplacement transporte deux personnes ou plus.

  • Non, les poids lourds (à partir de 3,5 tonnes) ne sont pas autorisés sur la voie dédiée au covoiturage pour des raisons de sécurité, quel que soit le nombre de personnes transportées.

  • Oui, les voies dédiées sont accessibles aux taxis, même à vide, car les taxis sont assimilés à un transport collectif.

  • Cela dépend. Les VTC roulant sans passager ne sont pas autorisés sur la voie réservée. Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

  • Les 8 lignes de bus du réseau de transports en commun pourront circuler sur ces voies. Cependant seules 5 lignes de bus seront concernées par les horaires d’activation de la voie dédiée (les noctibus ne circulant pas aux heures de pointe), il s’agit des lignes : Roissy bus, Orlybus ; N° 216 ; N° 299 ; N° 351. D’autres lignes de bus pourraient voir le jour sur cette voie dédiée. Les cars de tourisme, lorsqu’ils ne sont pas vides, sont considérés comme des véhicules transportant deux passagers ou plus et à ce titre sont autorisés sur la voie dédiée au covoiturage.

  • Oui, les véhicules des services de secours, notamment les véhicules hospitaliers, des services de police, de gendarmerie et des services d'incendie pourront emprunter cette voie.

     

  • Cela dépend. Les véhicules à très faibles émission avec un seul passager ne sont pas autorisés sur la voie réservée. Ils sont cependant autorisés en situation de covoiturage à partir de deux personnes ou plus.

  • Un dispositif de contrôle sera mis en place sur différents emplacements de la voie pour s’assurer que seuls les véhicules autorisés empruntent la voie dédiée aux heures d’activation. Une amende de 135 euros est prévue pour les usagers en infraction.

  • Le contrôle de la voie de covoiturage sera assuré par un système de vidéo verbalisation par caméras qui permettra de repérer le covoiturage : caméras de reconnaissance de forme et caméras de reconnaissance de plaques associées à un dispositif d’interrogation de liste blanche. Afin d’effectuer ces contrôles, des totems supportant plusieurs caméras seront mis en place le long des voies du périphérique.
    Ces équipements serviront dans un premier temps à contrôler l’utilisation de la voie olympique pendant les JOP. Ils serviront dans un second temps à contrôler le bon usage de la voie dédiée au covoiturage.       
    Le type de contrôle envisagé est la vidéo verbalisation par ordinateur (VAO). Ce contrôle consiste à compléter le contrôle de vidéo verbalisation par un dispositif de détection intelligente. L’agent assermenté peut ainsi n’observer que les cas présélectionnés par l’ordinateur, et procéder le cas échéant à l’édition d’un PV électronique. Ce contrôle sera opéré par les services de police municipale.

Réponses complémentaires apportées aux questions posées par le public dans le cadre de la consultation

  • La Ville dispose à ce jour de données relatives à la fréquentation du boulevard périphérique et à ses impacts en termes de pollution et de nuisance sonore qui proviennent de différentes sources :

    • les données issues de boucles de comptage disposées sur tout le parcours du boulevard périphérique et de ses bretelles ;
    • l’utilisation des données GPS de téléphones mobiles ;
    • les comptages vidéo fournis par les caméras mises en place ponctuellement ;
    • les sondages auprès d’usagers sur les usages de l’infrastructure ;
    • la mesure de la qualité de l’air par AirParif, avec une résolution de 10 m et une prise en compte des paramètres influant sur les niveaux de pollution ;
    • les capteurs de niveaux sonores.

    Ces études sont consultables sur le site : Documentation | Périphérique voie dédiée (peripherique-voie-dediee.paris)

    Dans le cadre de la mise en place de la voie dédiée aux mobilités collectives (covoiturage, transports collectifs et taxis) sur le périphérique, l’ensemble des outils de mesures seront répertoriés et mis à disposition pour établir un protocole annuel d’analyse des données.

  • L’insertion des véhicules autorisés à circuler sur la voie dédiée se fera dans les mêmes conditions que le fonctionnement actuel, en s’adaptant à la vitesse moyenne de la voie, en respectant les distances de sécurité et en anticipant le passage d’une voie à l’autre. Une réduction de la vitesse à 50km/h sur l’ensemble des files permettrait de limiter le différentiel de vitesse entre les voies et de changer de voie en toute sécurité.

  • Pour être aux normes, les vitres avant d’un véhicule (pare-brise et vitres latérales avant) doivent laisser passer au moins 70 % de la lumière, la pose de films teintés non conformes expose le conducteur à une amende de 135€ et un retrait de 3 points sur son permis de conduire. Les caméras pourront donc identifier le nombre de personnes à travers les vitres avant du véhicule, et s’il n’est pas aux normes, le conducteur s’exposera à une amende. Par ailleurs, des dispositifs de contrôle intégrant des caméras thermiques permettront de contrôler également les véhicules qui n’auraient pas des vitres avant aux normes, ou des vitres teintées à l’arrière.

  • Le dispositif de verbalisation assistée par ordinateur (VAO) identifiera les véhicules détectés potentiellement en infraction. Les agents de la police municipale auront la charge de vérifier et de qualifier l’infraction pour émettre le procès-verbal électronique. 

    Le PV sera ensuite traité par l’ANTAI qui sécurise les données du PV électronique. Les pièces qualifiant l’infraction seront stockées en cas de réclamation sur un support sécurisé et sur un site sécurisé de la police municipale, selon le dispositif actuellement existant.

  • Ces utilisateurs seraient autorisés à circuler sur la voie dédiée lorsqu’ils partagent leur véhicule avec un ou plusieurs autres passagers. Il n’est pas prévu actuellement qu’ils soient autorisés à l’utiliser s’ils sont seuls dans leur véhicule, même s’ils sont passés par une application de covoiturage pour proposer de partager leur trajet, car les dispositifs de verbalisation actuels ne permettront pas ce type de contrôle. 

    Cependant une évaluation du fonctionnement de la voie dédiée, de son utilisation et ses impacts sur plusieurs années est prévue, elle permettra une éventuelle adaptation de ses modalités de fonctionnement et de contrôle si elle s’avérait nécessaire.

  • La définition actuelle du covoiturage vise 2 personnes ou plus. Cependant une évaluation de son fonctionnement, de son utilisation et ses impacts sur plusieurs années est prévue, elle permettra une éventuelle adaptation de ses modalités de fonctionnement si elle s’avérait nécessaire. Et notamment, si le taux de covoiturage à deux personnes augmente les premières années au point de saturer la voie dédiée, il pourra être envisagé de passer à 3 personnes minimum pour emprunter la voie dédiée.

  • La liste des usagers autorisés à utiliser la voie dédiée est soumise à la consultation du public et ne comprend pas à ce jour les motos avec conducteur seul. Elles seraient donc verbalisées si elles empruntaient la voie dédiée sans accueillir de passager supplémentaire, mais ne seraient pas verbalisées si elles circulaient en inter-files. 

    En effet, la pratique actuelle de l’inter-files est autorisée, dans le cadre de l’expérimentation lancée le 2 août 2021, sur les autoroutes et les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d'au moins deux voies chacune, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h. La circulation inter-files se pratique à une vitesse de 50 km/h au maximum, avec un différentiel de 30 km/h par rapport aux autres véhicules. Lorsque le trafic se fluidifie et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files, les deux ou trois-roues motorisés doivent reprendre leur place dans les voies.

    Le nombre de changements de file liés à la mise en place de la voie dédiée ne devrait pas augmenter puisque cette voie accueillera une circulation un peu moins dense, donc potentiellement moins de véhicules qu’aujourd’hui.

  • Les véhicules personnels des professions médicales autres que les ambulances et pompiers ne sont actuellement pas inclus dans la liste des ayants-droits soumise à la consultation du public.

    En fin de consultation, la Ville de Paris établira un bilan de toutes les catégories d’usagers ayant demandé à pouvoir circuler sur la voie dédiée. Elle pourra revoir et adapter la liste d’ayants-droits soumise initialement à la consultation (covoiturage, transports en commun, taxis, secours), en conservant cependant un équilibre global afin de permettre un bon fonctionnement de la voie dédiée. En effet, le nombre d’ayants-droits étant nécessairement limité pour que la voie dédiée reste fluide et offre un gain de temps à ses usagers, toute entrée d’une nouvelle catégorie d’usagers dans la voie dédiée pourra nécessiter d’en modifier les autres.

    Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

     

  • Les taxis disposent d’une licence dédiée au transport de personnes et ne répondent pas aux mêmes règles de circulation que les VTC (notamment en matière d’autorisation de circuler sur la voie publique et de formation). C’est pourquoi, à ce jour, les VTC roulant sans passager ne seraient pas autorisés sur la voie réservée. Cependant, dès lors qu’ils transportent au moins un passager, donc à partir de deux personnes ou plus, ils sont autorisés sur cette voie, car ils sont en situation de covoiturage.

  • La réduction de la vitesse maximale autorisée à 50Km/h est l’un des sujets soumis à consultation du public. Cette proposition répond à une préconisation du CEREMA, sur la mise en place des voies dédiées, visant à limiter le différentiel d’allure entre les véhicules plus lents sur les voies de droite et les utilisateurs de la voie dédiée à gauche. Cette réduction pourrait s’appliquer uniquement en cas d’activation de la voie sur le tronçon concerné et lorsque la voie est désactivée, la vitesse serait automatiquement relevée à 70km/h.

  • Les plages horaires proposées (de 6h30 à 11h et de 15h30 à 20h) sont soumises à la consultation du public et pourront évoluer à l’issue de cette PPVE. Toutefois, cette proposition permet de couvrir des plages horaires auxquelles le trafic est le plus dense, sans limiter l’activation de la voie aux seuls pics de circulation (plus restreints et identifiés dans les comptages réalisés par la Ville de Paris en 2020 et 2021).

  • La transformation des voies olympiques et paralympiques des autoroutes A1 et A13, en voies dédiées aux mobilités collectives, a fait l’objet d’une consultation du public portée par l’État en janvier 2023. Comme de nombreux aménagements prévus dans le cadre des Jeux Olympiques, ces voies dédiées ainsi que celle du boulevard périphérique s’inscrivent dans le volet héritage des Jeux. Si le fonctionnement de l’A1 et l’A13 relève de l’État, celui du boulevard périphérique est sous compétence de la Ville de Paris, qui a décidé de mettre en place cette large consultation du public, indépendante de celle portée par l’État mais en cohérence avec son calendrier et sa mise en œuvre.

  • Ces projets répondent à des objectifs communs de réduction de la pollution, de réduction du nombre de véhicules motorisés en milieu urbain, de diminution des nuisances sonores et des émissions de polluants, et d’amélioration de la qualité de l’air à l’échelle métropolitaine et à proximité des voies empruntées. Cependant, la création d’une zone à trafic limité dans l’hypercentre de Paris est indépendante de la mise en place d’une voie dédiée sur le boulevard périphérique, cette dernière constituant un héritage des Jeux Olympique. 

    La ZTL, zone apaisée dans le centre-ville verra le jour courant 2024. Les catégories d’usagers auxquelles elle sera réservée sont les piétons, les vélos, les transports en commun et aux véhicules motorisés ayant une activité à faire dans la zone (commerçants, artisans, livreurs, personnes à mobilité réduite…).

  • Oui, le boulevard périphérique de Paris relève du domaine public de la Ville de Paris. La Maire de Paris y exerce la police de circulation, dans le respect des prescriptions prises par le Préfet de Police pour les aménagements de voirie envisagés sur le boulevard périphérique (article L. 2512-14 du code général des collectivités territoriales et décret n°2017-1175 du 18 juillet 2017).